Profond sommeil

La forme indo-européenne swopno « sommeil » a donné sopnus, puis somnus en latin, devenu somme en français. Sommeil, « état d’une personne qui dort », est issu du diminutif somniculus « petit somme ».

À partir du 16e siècle, le mot entre dans la formation de locutions, notamment d’euphémismes littéraires, qui caractérisent la nature du sommeil: dormir d’un sommeil de plomb, dormir du sommeil du juste (très profondément); ou pour désigner la mort: sommeil éternel, dernier sommeil. Par extension, sommeil signifie « envie de dormir »: avoir sommeil, tomber de sommeil.

Le mot a fourni de nombreux dérivés issus de son étymon latin: sommeiller, sommeillant, sommeilleux, ensommeillé, ensommeillement, ensommeiller, demi-sommeil, somnescence, « état de demi-sommeil », somnolence, somnolent, somnoler, somnambule, somnambulisme, somnambulique, somniloquie, qui désigne le fait de parler pendant son sommeil.

Du latin somnifer, « qui apporte le sommeil » et insomnia, « absence de sommeil », sont issus somnifère et insomnie.

Le rêve, événement psychologique lié au sommeil, se disait somnium en latin, devenu songe en français. Somniare est devenu songer. Le sens de ce verbe a connu une notable évolution de « rêve », à « rêvasser », puis à « réfléchir ».

 

Devoir

La forme indo-européenne swopno a donné hupnos en grec et a aussi engendré sopor en latin. Trois mots français associés au sommeil ont été formés à partir de ces étymons grec et latin. Lesquels?

Hyp _ _ _ _
Sopor _ _ _ _ _ _
Asso _ _ _ _

Réponse

Hypnose, qui désigne une sorte de sommeil artificiellement provoqué, a été formé au 19e siècle d’après le grec hupnos. La racine indo‑européenne swop a engendré sopor en latin sur quoi le français savant a créé soporifique, « qui provoque le sommeil ». La même racine a engendré le verbe sopire « endormir » qui a donné assoupir.

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