Rebondissements

Bondir appartient à une famille de verbes latins bombitire, bombitare, bombire exprimant le bourdonnement, le bruit continu.

Le passage du sens initial de « résonner » au sens actuel de « sauter » s’expliquerait par un changement de registre : à l’impression auditive des sons qui montent et descendent se serait substituée une impression visuelle.

Le verbe signifie « s’élever promptement en l’air par une brusque détente musculaire », « s’élancer précipitamment »: bondir sur ses pieds; et, par figure, « réagir soudainement et fortement sous l’effet d’une émotion vive »: bondir de colère.

Moyen de déplacement réservé aux animaux, le bond est très commun chez les personnages littéraires qui en usent, avec le ressort, comme mode de propulsion : « En beau joual vert et mue par un puissant ressort, Madeleine se leva d’un bond. » Le déverbal décrit une progression subite et importante: bond en avant de l’industrie; et le mouvement ascensionnel imprimé à un objet par le choc contre un obstacle: bond d’une balle.

Rebondir se dit, au figuré, de ce qui reprend une nouvelle vigueur après un arrêt momentané. Rebondi décrit une partie du corps – le visage, la panse, la croupe – présentant une éminence arrondie.

 

Devoir

À ses débuts, bond paraît très lié au jeu de balle. Un terme de ce jeu populaire au 16e siècle a produit une locution encore en usage aujourd’hui. Laquelle?

Réponse

Faire faux bond à quelqu’un, « manquer à un engagement qu’on a pris envers lui », de faux bond, un terme du jeu de balle populaire à la Renaissance.

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