C’est un garçon

Garçon est issu du francique, une langue germanique parlée par les Francs dont Charlemagne fut le roi de 768 à 814. Dans cette langue, wrakjo signifiait « valet » et « enfant mâle ».

En français du Moyen Âge, le mot est lié à la condition sociale. Il désigne un jeune homme de basse condition, s’opposant à page, un damoiseau de naissance noble. Par extension, il prend le sens de « domestique, subalterne, homme en service », resté vivant en français contemporain dans l’hôtellerie: garçon de restaurant.

Dès le 12e siècle, il se dit d’un enfant de sexe masculin, d’où les locutions petit garçon, grand garçon. Acception qui conduit à « jeune homme »: joli garçon. Il décrit spécialement un homme resté célibataire: vieux garçon. Du sens d’« enfant mâle » provient, au 16e siècle, celui de « fils »: garçon à Onésime.

Gars, une forme issue aussi du francique, est d’abord un terme d’injure, puis revêt le même sens de jeune homme dans un registre plus familier: petit gars. Le sens de « garçon résolu » en français standard conduit, en français québécois, à désigner un homme qui travaille dans un domaine donné, qui s’adonne à une activité particulière, à une passion pour quelque chose: gars de bicycle, gars de bois, gars de la construction.

Garce s’emploie comme le féminin de gars du 13e au 16e siècle, sens qui se perd, sauf dans la France méditerranéenne: belle garce. Le mot devient péjoratif à propos d’une fille de mauvaise vie. Par analogie, il désigne une chose désagréable: garce de vie.

Garçonne s’applique d’abord pour « adolescente aux formes enfantines », puis se répand au sens de « jeune femme menant une vie indépendante ». Garçonnière désigne le logement d’un homme célibataire et, par extension, un logement pour personne seule.

 

Devoir

Quelle expression formée avec « garçon » désigne le fait de passer avec des amis, pas toujours masculins et pas toujours sobres, une dernière et joyeuse soirée de célibataire?

Réponse

Enterrement de vie de garçon.

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