Gré est issu du latin gratum, neutre substantivé de l’adjectif gratus qui revêt le sens de « accueilli avec faveur, bienvenu, aimable ».
En français, le mot reprend la valeur de « reconnaissance, savoir gré, expression devenue archaïque: (À un homme qui la courtisait de trop près, une femme répliqua) « Je vous saurais gré, Monsieur, de cesser vos agissements car vous n’aurez jamais mon cœur ». « Mais, Madame, je ne visais pas si haut » (citation approximative de Molière, Le Bourgeois gentilhomme, 1670).
Dès le Moyen Âge, il s’emploie surtout en locutions: au gré de, « selon »; de plein gré, « volontairement »; de gré ou de force, bon gré mal gré, « qu’on le veuille ou non »; de gré à gré, « par consentement mutuel ».
Le composé agréer prend le sens de « consentir, approuver ». L’adjectif agréable, formé à partir du verbe, décrit ce qui plaît, ce qui éveille l’affectivité. En dérivent son contraire, désagréable, et les adverbes agréablement et désagréablement.
Malgré s’emploie au sens de « contre la volonté de quelqu’un ». Maugréer signifie « manifester son mécontentement ».
Agrément est l’action d’approuver, spécialement l’adhésion à un acte juridique et donnant effet à celui-ci: lettre d’agrément. Au Québec, le sens vieilli ou littéraire de « qui procure du plaisir » est encore vivant: avoir de l’agrément, « s’amuser ».
Devoir
Quel verbe formé sur gré signifie « améliorer par l’ajout d’éléments agréables »?
Réponse
Agrémenter.