Terrain de jeu

Le mot jeu, d’abord écrit giu, puis gius, vient du latin jocus « jeu en paroles, plaisanterie. »

Dès les premières attestations au 11e siècle, ses développements sémantiques et figurés s’avèrent remarquables. Il décrit une activité divertissante, soumise ou non à des règles, destinée à faire passer agréablement le temps aux personnes, enfants ou adultes, qui s’y livrent : jeu de mots, jeu d’adresse, jeu de billes, jeu de croquet, jeu d’échecs, jeu de cache-cache, jeu de bascule, jeu de patience, jeu de société, jeu de rôles.

Une activité ludique utilisant des mécanismes, des dispositifs électroniques où les joueurs sont en relation avec une machine : jeux d’arcade, jeux de combat, console de jeux. L’ensemble des jeux de hasard, cartes, roulette, loterie, bingo, poker, où l’on mise de l’argent dans l’espoir d’en gagner davantage : maison de jeux, dettes de jeu.

L’action de jouer, la partie qui se joue : meneur de jeu, jeu d’équipe. Et la manière d’y participer : jeu dangereux, double jeu. Une mise en œuvre à la fois aléatoire et réglée : jeu politique, jeu d’alliances, jeu de lumière. Des compétitions et le lieu où elles se tiennent : Jeux olympiques, terrain de jeu. Un ensemble d’objets destinés à un usage identique ou complémentaire : jeu de clés, jeu de voiles, jeu d’épreuves, jeu de fiches, jeu de caractères.

En musique, la série de tuyaux de même timbre actionnés par chacune des touches du clavier ou du pédalier : jeu d’orgue. Et la façon de manier l’instrument : jeu de l’organiste. Au théâtre et au cinéma, la manière de jouer propre à chaque artiste : jeu des acteurs. Les ébats sexuels enflammés ou alanguis (après dix minutes) : jeux de l’amour.

 

Devoir

Quel dérivé de jeu signifie « ce que l’on peut gagner ou perdre dans une compétition, une entreprise » ?

E _ _ _ _

Réponse

Enjeu. Les autres dérivés de jeu sont rares : enjoué, enjouer et enjouement, bien qu’ils soient apparentés au verbe jouer, et hors-jeu.