Postsynchronisation

Le mot synchrone vient du bas latin synchronus « contemporain », lui-même pris au grec tardif sunkhronos, composé de sun « avec » et de khronos « temps » D’emploi didactique, l’adjectif correspond à « simultané » : « Les canots-majors volaient sur l’eau; six ou huit paires d’avirons, rigoureusement synchrones, leur donnaient des ailes brillantes qui jetaient au soleil, toutes les cinq secondes, un éclair et un essaim de gouttes lumineuses » (Paul Valéry, Variété III, 1936). Spécifiquement, il décrit un mécanisme qui produit des mouvements à intervalles réguliers : calculateur synchrone, pendule synchrone, moteur synchrone, moteur de vitesse constante, basée…

Suite ...

Lendemain de veille

Le mot veille vient, par évolution phonétique, du latin classique vigila « veille, insomnie » et « vigilance », dérivé de vigere « être vivant, vigoureux »; la racine latine veg-/vig- évoquant une idée d’’animation, de force vitale. Il désigne l’état d’une personne qui ne dort pas pendant le temps normalement consacré au sommeil. En particulier, la nuit, le fait de se priver de dormir pour se consacrer, dans les premières attestations, à la prière, puis au travail ou à une activité importante : homme de garde, veilles studieuses. Observer les environnements des entreprises, des organismes, pour…

Suite ...

Des chiffres et des lettres

L’adverbe anticonstitutionnellement, malgré un préfixe, un suffixe et des consonnes doublées, n’est plus, malgré ses 25 lettres, le mot le plus long inscrit dans les dictionnaires de langue française. Il a été découronné par intergouvernementalisation, « mise en œuvre d’une stratégie ou d’une action commune par plusieurs gouvernements » ‑ prenez l’exemple de la guerre en Ukraine ‑ avec ses 26 lettres; vingt-sept au pluriel. Mais l’idée qu’il s’agit du nouveau mot le plus long du français est inexacte si l’on tient compte, des mots à rallonges, formés naturellement, et des noms…

Suite ...

Terre des hommes

Homme vient du latin classique hominem « né de la terre », accusatif d’homo « être humain » et se rattache à la racine indoeuropéenne ghyom « terre ». Récupéré par le langage scientifique, l’étymon produira aussi humus « couche superficielle du sol sous l’effet de la décomposition des végétaux. » Ses premières attestations en français remontent au 10e siècle avec les tournures hom, om, hom et hume. Le mot décrit l’espèce animale la plus évoluée de la Terre sans considération de sexe : origine de l’homme. Mammifère de l’ordre des Primates, caractérisé par son cerveau volumineux, sa station verticale,…

Suite ...

Garde-manger

Le latin classique avait deux verbes pour dire manger. Le premier, edere, signifiait « se nourrir comme un être humain »; le second, mandere, « se nourrir comme un animal. ». Le latin populaire forme ensuite manducare « remuer les mâchoires », qui s’impose aux dépens des deux autres, notamment par l’entremise des légionnaires romains à la conquête de la Gaule. Par évolution phonétique, le mot devient « manger » au 10e siècle, le /duc/ latin donnant /dj-/, puis le son /j-/ en français. Son sens usuel est « avaler des aliments liquides ou solides pour se nourrir »: manger de…

Suite ...