Apprendre à marcher

Marcher est issu du francique markon « marquer le pas ».

Le verbe a le sens de « fouler aux pieds » avant de prendre la valeur usuelle de « se mouvoir à pied »: marcher devant; ou d’« avancer par un autre procédé »: marcher à quatre pattes. Plus généralement, il évoque le fait de « faire mouvement »: marcher au combat.

De l’idée de « se mouvoir » vient celle de « fonctionner »: faire marcher une usine. Cette acception est devenue familière et les emplois figurés font équivaloir le verbe à aller: marcher à la ruine, marcher sur ses quatre-vingt ans. Du sens de base procède la locution faire marcher quelqu’un avec la valeur d’« obtenir de lui ce que l’on veut » et « lui faire prendre une chose fausse pour vraie ».

Le déverbal marche a pris le sens d’« action de se déplacer », en relation avec l’évolution sémantique du verbe: marche militaire.

Au Québec, une marchette est un cadre sur roulettes pourvu d’un petit siège, qui soutient un enfant qui commence à marcher. C’est aussi un cadre métallique sur pieds conçu pour servir d’appui aux personnes éprouvant de la difficulté à se déplacer.

 

Devoir

Quel dérivé, qualifiant une « manière de marcher », a développé le sens figuré de « manière d’agir » puis, par extension, les sens modernes abstraits de « manière de raisonner » et, surtout, au pluriel, de « tentative auprès de quelqu’un pour en obtenir quelque chose »?

Réponse

Démarche. Par préfixation, marcher a produit démarcher. L’usage moderne a conservé son déverbal démarche « manière de marcher » qui a développé divers sens figurés. Le mot a aussi entraîné démarchage et démarcheur tout en redonnant à démarcher une certaine vitalité en emploi transitif: démarcher un client.

 

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