Au compte-gouttes

Le mot goutte est issu du latin gutta « goutte de liquide », « tache en forme de goutte », et, au figuré, « petite partie, parcelle ».

Il conserve le sens latin de « petite quantité de liquide » dans la locution adverbiale goutte à goutte et dans les expressions figurées se ressembler comme deux gouttes d’eau, ne pas avoir une goutte de sang dans les veines, avoir la goutte au nez.

Par extension, il désigne une unité de mesure en pharmacie et une petite quantité de boisson alcoolisée. Au Québec, prendre une goutte signifie « boire de l’alcool, trinquer ».

Par analogie, il se dit d’une tache qui ressemble à une goutte, spécialement en architecture au sens de « ornements de forme conique » et en orfèvrerie, pour désigner une pierre taillée en forme de goutte. Le mot s’applique aussi à une diathèse arthritique manifestée par des dépôts d’urate et des douleurs articulaires aiguës, la « maladie des rois », communément appelée « la goutte », parce qu’elle était attribuée à des gouttes d’humeur viciée.

Parmi les dérivés figurent le diminutif gouttelette, gouttière, dégoutter, « couler goutte à goutte », égoutter, le déverbal égout, égouttage, égouttement, égouttoir et égoutture.

 

Devoir 

Goutte à goutte et goutte-à-goutte ont la même signification. Vrai ou faux?

Réponse

Faux. Goutte à goutte est une locution adverbiale qui signifie « une goutte après l’autre ». Le nom masculin invariable goutte-à-goutte désigne le petit appareil permettant de régler le débit d’une perfusion et la perfusion elle-même.

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