Au menu

Le mot menu vient du latin minutus « petit, mince, fin », lequel contient la base latine min-, issue de la contamination de deux racines indoeuropéennes exprimant la notion de « petitesse », men- et mei-.

Il est d’abord relevé au 11^e siècle dans l’expression la gent menude, « le bas peuple ». Comme adjectif, il décrit ensuite une personne de conformation frêle, chétive : enfant menu, doigts menus; ce qui est de faible intensité : voix menue. Les animaux de petite taille : menu bétail. Les choses dont le volume, le poids ou les dimensions sont faibles : menus morceaux. Au figuré, il évoque ce qui a peu d’importance ou peu de valeur : menu fretin, menus travaux, menue monnaie.

Comme adverbe, il s’emploie au sens moderne de « finement »: hacher menu; et, plaisamment, dans gent trotte-menu, expression par laquelle, au 17^e siècle, La Fontaine désigne les souris.

Il est substantivé à la fin du 14^e siècle avec le sens particulier de « foies, gésiers de volailles dont on fait un plat, les fricassées ». Comme nom, il acquiert son autonomie au 18^e siècle, désignant la liste détaillée des divers mets composant un repas. Puis, en restauration, la carte sur laquelle figure les mets ou les repas servis à la clientèle avec indication des prix : menu du jour; enfin le repas lui-même : menu gastronomique. Au figuré, il qualifie une suite d’événements prévus par comparaison à l’ordre de présentation des plats : menu de la réunion. En informatique, il désigne la liste des options proposées sur un écran d’ordinateur : barre de menus, menu principal.

Son seul dérivé, menuaille, « quantité de petites choses », n’est plus guère usité.

Devoir

La base latine min- exprime la notion de « petitesse » dans d’autres mots que menu. Trouvez lesquels d’après leur définition.

Réponse