Chercher le magot

Le mot magot est attesté en 1640; il est l’altération de l’ancien français mugot, « trésor caché », de musgot, « lieu où l’on conserve les fruits ». Il évoque une quantité d’argent assez importante amassée et mise de côté, synonyme de bas de laine, pécule : amasser un magot.

Son homonyme magot, attesté en 1476, est tiré du nom propre biblique MagogGog désigne le roi du pays de Magog, en Asie mineure, qui devait prendre la tête d’une grande armée pour détruire Jérusalem (Apocalypse, 20, 7-10).

Le mot est réintroduit au 16e siècle pour décrit un singe sans queue, du genre macaque, vivant à Gibraltar et en Afrique du Nord. Par référence à la laideur de ce singe et à l’aspect repoussant des peuples barbares censés envahir la Terre sainte, il s’applique à un homme très laid ou gauche et grossier dans ses manières. Le féminin magotte « femme très laide » est employé par Marivaux et quelques écrivains du 19e siècle, dont Balzac, mais sans succès car cet emploi est considéré aujourd’hui comme archaïque.

Il passe dans le vocabulaire des arts décoratifs en désignant une figurine grotesque, sculptée ou modelée, tirant son origine de l’Extrême-Orient : magot en porcelaine.

 

Devoir 

Comment nomme-t-on les résidents de Magog au Québec?

  • Des Magogois
  • Des Magaugins
  • Des Démagogues

Réponse

Des Magogois.