Avoir du coffre

Le latin impérial cophinus « corbeille », transcription du grec kophinos, a produit en français les mots coffre et couffin; ce dernier désignant un meuble en forme de caisse, comme on le retrouve en latin médiéval.

Utilisé pour nommer une pièce maîtresse du mobilier au Moyen âge, coffre a reçu plusieurs spécialisations fonctionnelles: coffre-fort, coffre à bijoux, coffre (d’automobile), coffre à bagages, coffre à outils, coffre de bord, coffre au trésor, coffre de cèdre.

Par analogie de forme, le mot est passé dans le domaine de l’anatomie pour désigner le tronc d’un animal puis le thorax de l’être humain. De là l’expression avoir du coffre « avoir du souffle », en parlant d’un chanteur ou « avoir une solide carrure ou une solide constitution ». Au figuré, l’expression signifie « avoir de l’audace, du courage ».

Le diminutif coffret « petit coffre » date du 14siècle. Coffrer « mettre en prison » est d’usage populaire au 16e siècle. Le verbe est à l’origine des dérivés techniques coffrage, coffreur, décoffrer et décoffrage utilisés en construction.

 

Devoir

Au Québec, coffre à gants est employé communément pour désigner l’espace de rangement aménagé dans le tableau de bord d’une automobile et qui sert à mettre sous clé de menus objets utiles à la conduite. Quel terme l’Office québécois de la langue française recommande-t-il plutôt d’utiliser?

Réponse

Boîte à gants.

 

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