Facile à comprendre

Comprendre est un emprunt au latin comprendere, forme contractée du latin classique comprehendere qui signifie « prendre, saisir ensemble ». Il s’écrit d’abord cumprendre.

Le sens physique parfois violent de « empoigner, happer », doublet sémantique de prendre, recule progressivement au profit de « englober, embrasser en un tout » à la fin du 12e siècle: la péninsule ibérique comprend l’Espagne et le Portugal, l’appartement comprenait trois pièces; et celui de « concevoir, saisir par l’intelligence », évinçant entendre de l’usage courant.

Il s’impose aujourd’hui avec, entre autres, le sens dominant de « saisir intuitivement l’essence de quelqu’un, de quelque chose, appréhender par la connaissance »: comprendre de quoi il retourne, comprendre une plaisanterie.

Parmi les mots qui s’y rattachent figurent compréhension, « faculté de comprendre, d’embrasser par la pensée » et son contraire incompréhension, compréhensible, compréhensif, compréhensibilité, incompris.

Comprenure est une déclinaison régionale de la Bourgogne et du Québec; comprenette se dit à Paris; comprenoire se rencontre en Picardie et en Normandie. Ces trois dérivés dialectaux se prêtent à des formules plaisantes où prédomine l’idée de rapidité ou de non-rapidité à comprendre : Dur de comprenure! Il a la comprenette rouillée! T’as la comprenoire enrayée!

 

Devoir

Au Québec, quelle expression, un temps très populaire mais quasi oubliée, désigne une manière de penser, une personne qui fait preuve d’intelligence, de jugement et de débrouillardise?

Réponse

Avoir de la cocologie, une expression connue depuis 1930.

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