Faque

Faque, en français québécois familier, est la contraction de « Ce qui fait que… ». Son équivalent en français standard, à la sonorité moins réjouissante, serait donc ou ainsi. « Je l’ai frenchée par surprise; faque, elle m’a foutu une claque. » « Je l’ai embrassée avec la langue par surprise; elle m’a donc foutu une claque. »

Les raccourcis sont nombreux dans la langue française pour désigner un mot qui contient trop de lettres ou une expression qui contient trop de mots: prof, professeur; éduc, cours d’éducation physique. Il en existe quelques variétés.

L’abréviation est la suppression de lettres dans un mot à des fins d’économie d’espace ou de temps: BD, bande dessinée; P.-S., post-scriptum; r.-v., rendez-vous.

L’acronyme est un sigle composé des initiales ou des premières lettres d’une désignation qui se prononce comme un seul mot: ALÉNA, Accord de libre-échange nord-américain; NASA, National Aeronautics and Space Administration; ONU, Organisation des Nations Unies.

Le sigle est une abréviation constituée par les initiales de plusieurs mots et qui s’épelle lettre par lettre: ADN, Acide désoxyribonucléique; PME, petite et moyenne entreprise; PNB, produit national brut.

Le symbole s’emploie pour désigner de façon très concise un être, une chose, une grandeur: h, heure; $, dollar; m, mètre.

Le texto est une écriture de forme orale disposant d’un minimum de règles, ce qui plaît aux jeunes, et un minimum de caractères: c, c’est; en tk, en tout cas; mdr, mort de rire.

Des expressions au charme désuet mais incisif illustrent aussi parfaitement certaines formulations purement québécoises: tsé veut dire, de kessé, pantoute, tiguidou, y fa frette. Tsé un froid qui crispe les mâchoires mais qui donne du mordant à notre langue. Faque, c’est ça qui est ça!

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