Fort bien

Bien est issu du latin bene, adverbe correspondant à bonus, bon. Dès le 11e siècle, il exprime la manière et la quantité. Comme adjectif invariable, il reste usuel dans l’appréciation sociale et morale : des gens bien.

Le substantif recouvre la notion de ce qui est juste, honnête, louable : faire le bien. Il exprime un avantage : grand bien vous fasse; ce qu’on possède : les biens; et une chose créée par le travail : les biens et les services.

Le mot est entré dans plusieurs locutions courantes telles que fort bien, de bien en mieux, supplantée par de mieux en mieux, bien plus, bel et bien, bien entendu, bien sûr, bien que, très bien, eh bien!,tant bien que mal. Dans ces divers emplois, la forme « bien » est concurrencée par ben; en France et au Québec, où son emploi est beaucoup plus répandu, elle marque un usage rural, populaire ou familier, ben quoi!

L’adverbe a eu une grande vitalité dans la formation de substantifs : bien-être, bien-dire, bien-parler, bien-pensant, bien-portant, bien-fondé, bien-aller.

Parmi ses composés, on trouve bienvenu et bienveillant. Bienveillance a éliminé le mot savant benevolence. Toutefois, l’élément latin bene a fourni d’autres mots au français : bénédicité, bénédiction, bénéfice, bénévole.

 

Devoir

Dans la phrase suivante, trouvez la locution adverbiale employée, de nos jours, exclusivement au pluriel et qui n’a qu’un seul sens: « sans détours, directement, sans s’embarrasser de circonlocutions ».

Je suis médecin, laissez-moi vous parler sans

Réponse

Sans ambages. Le féminin pluriel « ambages » est emprunté au latin ambages, « sinuosités ». La métaphore de la marche sinueuse est normalement appliquée aux « détours » du langage : Il lui parla sans ambages.

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