Garder le momentum

Les Canadiens de Montréal ont battu consécutivement les Sénateurs d’Ottawa, deux fois, et les Blackhawks de Chicago. Puis, hier, les Hurricanes de la Caroline. Shea Weber et ses coéquipiers auraient-ils «le momentum » comme disent les coachs de hockey, les amateurs et les journalistes sportifs?

Momentum est un mot latin qui n’existe pas en français. Son dérivé moment, de spécialisation temporelle, a pris le sens de « petit laps de temps ». L’anglais, lui, a gardé intacte la forme originale latine tout en conservant son sens de « mouvement, impulsion, changement » que le mot élan traduirait bien en français. Tout comme l’expression avoir le vent en poupe: « Le Canadien, qui vient de remporter quatre de ses cinq derniers affrontements, a-t-il le vent en poupe? » Pas certain que les amateurs comprendraient.

D’autres mots latins adoptés par l’anglais sont aussi utilisés par les commentateurs français des parties de hockey bien qu’ils ne figurent pas toujours dans Le Petit Larousse ou Le Grand Robert: climax, focus, versus, et d’autres d’allure plus suspecte comme valium « pilule qui guérit instantanément les commotions cérébrales », pablum « substitut de repas après la perte de dents à l’issue d’une bagarre », Petibonum « lieu d’entraînement des Canadiens sur la Rive-Sud non loin de Brossard. Ça reste à vérifier.

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