Heures d’achalandage

Ça y est. À Montréal, les commerces rouvrent leurs portes… L’adjectif achalandé est formé sur chaland qui, au 16e siècle, revêt plusieurs sens dont celui de « personne qui achète habituellement chez le même marchand ».

Dès l’origine, le mot signifie « fréquenté par les chalands, les clients ». Par métonymie, il acquiert le sens de « qui est bien approvisionné en marchandises diverses » puis « qui est fréquenté par une nombreuse clientèle ».

Ce dernier sens, en voie de disparition en France, demeure bien vivant au Québec où il désigne plus largement « un endroit où il y a affluence, un moment où il règne une grande activité ».

Le verbe achalander est peu usité dans la francophonie. Toutefois, le dérivé achalandage, jugé rare ou vieilli dans les dictionnaires français, appartient à l’usage courant au Québec et n’est aucunement perçu comme un archaïsme. Il qualifie l’« action de fréquenter en grand nombre un endroit, un lieu, d’y affluer, le résultat de cette action ».

Par extension, il désigne l’« ensemble des personnes qui fréquentent un lieu, qui utilisent un service ». Ainsi, il peut nommer l’ensemble des clients attirés par un établissement commercial, les usagers des transports en commun, les voyageurs aériens ou les automobilistes qui empruntent le réseau routier.

 

Devoir

Chaland est le participe présent substantivé de l’ancien verbe impersonnel chaloir « importer », conservé dans l’expression désuète peu m’en chaut, « peu m’importe ». Son antonyme, l’ancien verbe nonchaloir, qui exprime le manque d’intérêt ou de zèle, est lui aussi disparu. Toutefois, trois de ces dérivés demeurent bien vivants en français. Lesquels?

Réponse

Nonchalant « qui manque de conviction », nonchalance et nonchalamment.

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