Labyrinthe est issu du latin labyrinthus, lui-même pris au grec laburinthos, transcription de l’égyptien ancien Lope-ro-h’unt. Dans cette langue, il évoque le dédale de couloirs donnant accès au temple funéraire de la pyramide de Hauwara, tombeau du pharaon Amenemhat III.
Le mot entre dans la langue mythologique par référence au labyrinthe de Minos en Crète, décrivant un réseau de salles et de galeries, souterraines ou en surface, enchevêtrées de manière qu’on puisse difficilement en trouver l’issue.
Par analogie, il évoque un ensemble d’éléments formant un réseau compliqué dans un espace aménagé ou naturel: labyrinthe d’escaliers, labyrinthe de vergers, labyrinthe du cerveau; en particulier, un petit bois taillé d’allées entrelacées dans un parc, labyrinthe de Versailles, et le dallage en méandres du pavement de certaines églises que les fidèles suivaient à genoux au Moyen Âge.
Au figuré, il s’applique à des raisonnements tortueux d’une grande complexité pour l’esprit, à un parcours rempli d’illusions et d’apparences vu comme une épreuve, à une image de l’errance: labyrinthe d’intrigues.
En anatomie, il se dit de l’ensemble des canaux et cavités sinueuses de l’oreille interne, sens qui produit le dérivé labyrinthite, une inflammation qui affecte l’équilibre et donne le vertige. À ne pas confondre avec les symptômes d’un gars saoul.
Le labyrinthodonte est ce batracien fossile remarquable par la structure compliquée de ses dents.
Devoir
Charade :
Mon premier est la moitié de demi.
Mon second est un drame lyrique japonais.
Mon troisième n’a pas raison.
Mon tout est l’occupant d’un célèbre labyrinthe.
Réponse
Minotaure (mi + nô + tort). Monstre fabuleux au corps d’homme et à tête de taureau dans la mythologie grecque. Il est enfermé dans le labyrinthe de Minos en Crête, construction la plus célèbre de l’inventeur, sculpteur et architecte athénien Dédale. Celui-ci donnera lui-même son nom à un lieu où l’on risque de s’égarer et à un ensemble de choses embrouillées.