Jouer du violon

Violon est issu, par confusion, de l’italien violone qui désigne la contrebasse dans cette langue, avec le suffixe augmentatif –one. Alors que l’instrument se nomme violino en italien, construit avec le diminutif –ino. Traduit correctement, le violon aurait dû s’appeler violin. Qui sait, un jour proche, un étymologiste sourcilleux proposera la correction, 500 ans après son invention, vers 1520, dans la région de Milan.

Violon ou violin désigne l’instrument de musique à quatre cordes que l’on frotte avec un archet: cours de violon; la personne qui en joue: premier violon, violon solo, en concurrence avec violoniste; et l’art acquis par sa pratique: apprendre le violon.

Au figuré, accorder ses violons signifie « se mettre d’accord » et aller plus vite que les violons « précipiter les événements ». Violon d’Ingres fait référence au peintre Jean Auguste Dominique Ingres qui a exercé tout jeune le métier de violoniste et qui jouait de cet instrument avec passion. La locution désigne le fait de pratiquer un art qui n’est pas le sien et, par extension, un passe temps, une activité exercée en dehors de sa profession.

Au Québec, l’expression jouer les seconds violons, calque de l’anglais to play second fiddle, signifie « jouer un rôle secondaire ». En Acadie, un petit violon est l’équivalent de l’épinette rouge au Québec et du mélèze en France.

 

Devoir

L’Office québécois de la langue française recommande d’utiliser les formes féminines des titres de fonction. Ainsi violoneuse désigne une femme qui joue du violon. Trouvez la seule désignation qui soit erronée parmi les formes féminines suivantes : artilleuse, cambrioleuse, cascadeuse, éboueuse, embaumeuse, fossoyeuse, fournisseuse, golfeuse, hockeyeuse, rechercheuse.

Réponse

Rechercheuse n’est pas en usage en français. On dit plutôt recherchiste au féminin comme au masculin. Un mot qui conserve la même forme au masculin et au féminin est qualifié d’épicène : un/une journaliste, un/une architecte, un/une ministre.

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