La vie d’astheure

Dans le Thresor de la langue françoyse de Jean Nicot, premier dictionnaire de la langue française à être publié en 1606, on donnait la définition suivante au mot astheure : Adverbe du temps present. Composé de deux entiers, sçavoir de A preposition, et heure nom substantif, et d’un corrompu, qui est St, dont l’entier est ceste, pronom demonstratif, qui coarcte l’adverbe au temps present, Si que le mot entier est A ceste heure, et par syncope des letres C E, Astheure, laquelle syncope est apherese, quand hastant et couppant le parler on dit sthomme, pour cest homme.

Contraction de la locution adverbiale à cette heure « maintenant, présentement, de nos jours », astheure ou ses autres formes, astheur, asteure, à c’theure, asteur, ast’heure, achteure, se retrouve, avec des variantes phonétiques, dans la plupart des dialectes d’oïl en France ainsi qu’en Wallonnie et à La Réunion, avec aster.

Au Québec et en Acadie, ce mot est couramment utilisé depuis le début du Régime français; il appartient au registre familier et davantage à la langue parlée.

D’abord, arrête de me dire vous quand ça fait ton affaire, l’Auteur.
À partir d’astheure tu me dis tu : on n’a pas le temps de se vouvoyer au Kébec.
(Jacques Godbout, D’Amour P.Q., Édition du Seuil, Montréal-Paris, 1972)

 

Devoir

Quel mot de cinq lettres se cache derrière cette « obscure » description : S’étend, envahit, s’abat sans hésitation. Partage avec l’aube la qualité d’être indécise. Indispensable pour passer sur le visage des femmes. Ce qui reste quand tout est fini. « Elle n’était plus que l’_ _ _ _ _   de la jeune fille qu’il avait connue. »

Réponse

Ombre. Ce mot est utilisé dans nombre d’expressions imagées : avoir peur de son ombre, combattre son ombre, être à l’ombre, mettre à l’ombre, avoir une ombre au tableau, marcher à l’ombre, plus vite que son ombre, suivre comme une ombre.

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