Pogné dans le trafic

Le verbe pogner est une déformation de poigner, un archaïsme signifiant « saisir, prendre, attraper ».

Il est issu de poing, du latin pugnus, « main fermée ».

La dérivation est assez riche : poigne, sa variante pogne, « à la force du poing », poignée, poignet, empoigner, empoigne, empoignade, empoignant, pognon.

Affectionné des Québécois et considéré comme un québécisme, pogner s’entend dans les situations langagières les plus familières, exprimant des idées de rapidité, de précipitation et d’insistance que l’on peut regrouper par grandes catégories de sens : « attraper avec la main », pogner une balle; « surprendre », se faire pogner par la pluie; « réussir à monter à bord d’un véhicule », pogner l’autobus; « saisir par l’esprit », pogner une blague; « s’approprier », pogner le pouvoir; « trouver, rencontrer, obtenir par hasard », pogner le gros lot, pogner une job; « s’engager dans une voie de passage », pogner l’autoroute; « frapper, heurter », pogner une auto; « recevoir, capter », pogner le câble; « atteindre un état », pogner le mal de tête; « produire un effet », pogner avec les filles; et « s’affronter, se battre », se pogner aux cheveux.

 

Devoir

Au Québec, pantoute, pris comme adverbe de négation, est la forme de quelle locution adverbiale en français standard?

Réponse

Pas du tout, déformation de « pas en tout(e) ».