Quartiers d’hiver

Le mot hiver est emprunté au latin classique hibernum « saison hivernale » d’une base indoeuropéenne.

Il désigne la plus froide des quatre saisons de l’année dans l’hémisphère Nord et aux jours les plus courts : rude hiver. Il s’emploie au sens de « température froide » : mois d’hiver; et dans quelques syntagmes usuels : sports d’hiver, pneus d’hiver.

Temps où la nature est froide et muette, il exprime, au figuré, la tristesse ou la sécheresse des sentiments : hiver du cœur; les années qui apportent la vieillesse : soixante-dix hivers, hiver de la vie.

Son genre est masculin comme le nom des autres saisons mais, au Québec, il est parfois employé familièrement au féminin : grosse hiver, « hiver rigoureux »; une particularité qui se présente aussi dans les Ardennes : la belle âge pour « la jeunesse », une orage, la bonne air, de la belle ouvrage.

Les dérivés sont formés avec la base hiver- ou hiber-, plus proche de l’étymon latin, hiverner, « passer l’hiver à l’abri », hiberner, « passer l’hiver dans un état de vie ralentie », hivernage, hivernation, synonyme sorti d’usage d’hibernation, hiverneur, remplacé par hivernant, hivernage, hivernal, hibernant, hibernal et hivériser, calque de l’américain to winterize, « préparer pour l’hiver ».

 

Devoir

Métaphore de la fin, quelle expression québécoise formée avec le mot hiver se dit familièrement d’une personne qui n’en a plus pour longtemps à vivre? Et quelle autre exprime une façon de dire qu’on ignore de quoi parle notre interlocuteur, de s’enquérir de la nature d’une chose qu’on ne connaît pas?

Réponse

Elle ne va pas passer l’hiver.
Qu’est-ce que ça mange en hiver?