Le mot salade naît à la fin du 13e siècle. Il vient de l’italien salada, tournure dialectale de insalata, formé, par préfixation du in- latin et du participe passé du verbe salare « saler »; dérivé de sal « sel ».
Il désigne d’abord un mets composé d’herbes potagères ou de légumes, assaisonnés d’huile et de vinaigre ou de citron, de poivre et de sel : salade verte, salade romaine, nom donné à une espèce de laitue elle-même importée d’Égypte par les Romains qu’ils consommaient en fin de repas; avant de reconnaître les bienfaits apéritifs et stomachiques des crudités mangées en entrée.
Par métonymie, il se dit des plantes cultivées pour leurs feuilles comestibles qui portent des désignations spécifiques : chicorée, cresson, endive, frisée, mâche, mesclun, pissenlit, pourpier, roquette, scarole, trévise.
La salade étant un mélange, le mot en vient à décrire des compositions diverses, seules ou assorties, à base de légumes cuits ou crus assaisonnés souvent d’une vinaigrette, de viandes, d’œufs, de poissons, de crustacés, de fruits auxquels on ajoute du sucre, du sirop ou de la liqueur: salade de betteraves, salade de pommes de terre, salade d’oranges au marasquin.
Au figuré, il qualifie un ensemble de propos ou d’actes qui embrouillent une situation : raconter des salades. Vendre sa salade signifie « chercher à convaincre, à soumettre un projet, à faire adopter un point de vue », à l’aide parfois d’un discours ambigu, flatteur ou mensonger. Panier à salade désigne un fourgon de police; par allusion aux premiers véhicules cellulaires, endroit où les prévenus et les prisonniers, compte tenu de la condition des routes, étaient particulièrement secoués.
Devoir
Que signifie l’expression fatiguer la salade?
- La mélanger avec beaucoup d’ardeur.
- L’affadir en la remuant trop longtemps.
- La gratifier interminablement de belles paroles, soit d’apparaître si succulente dans son assiette, comme les chasseurs des Premières nations d’Amérique honoraient solennellement un cerf abattu, avant de s’en repaître.
Réponse
La mélanger avec beaucoup d’ardeur, de manière à permettre un assaisonnement homogène. L’expression tire sa source du langage culinaire entendu en Provence.