République de nananes

Nanan est issu du radical onomatopéique nann qui appartient essentiellement au langage enfantin.

Au 17e siècle, le mot signifie d’abord « friandise » puis, au figuré, « régal, chose délicieuse ». En France, il n’est plus guère employé sauf dans l’expression c’est du nanan signifiant « c’est très bon, c’est très facile ».

Au Québec et dans tout le Canada français, nanane, nananne ou nénanne conserve le sens familier de « gâterie, douceur, sucrerie ». Bien que son emploi soit aussi considéré comme vieilli, il revêt encore plusieurs usages familiers. Un magasin de nananes est un petit commerce où l’on vend des bonbons (Gabrielle Roy, Bonheur d’occasion). Distribuer des nananes signifie offrir une gratification à quelqu’un pour le séduire, le flatter ou le tromper. Rose nanane et, par renforcement, rose nanane sucé longtemps, est employé de façon péjorative ou plaisante pour désigner une situation rose bonbon, à l’eau de rose, voir la vie en rose nanane, « voir la vie avec un optimisme béat ». Enfant de nanane se dit d’un petit chenapan, d’un enfant terrible à qui on exprime son affection, un reproche ou une désapprobation. Il constitue aussi une forme atténuée d’irritation: être en enfant de nanane, synonyme d’être en beau joual vert.

 

Devoir

Les mots à terminaison en –anforban, tyran, cormoran, faisan, éperlan, orang-outan, bilan, boucan, divan, écran, catamaran, ruban, safran, volcan, toboggan ‑ sont toujours au masculin sauf un qui revêt le genre féminin. Quel est ce mot?

M _ _ an

Réponse

Maman.

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