Le verbe vivre vient du latin vivere, « être en vie », « durer, subsister », « se nourrir de »; il est relevé en français dès le 10e siècle.
Son participe présent vivant s’emploie aussi comme adjectif. Pour exprimer ce qui est doué pour la vie et qui se manifeste de manière perceptible : « Une alouette chante en battant des ailes et remuant les pattes sans changer de place dans l’atmosphère. Je vois cette charmante petite chose vivante qui vibre sans se déplacer en face de moi, comme si elle becquetait la lumière. » (Henri Bordeaux, Les derniers jours du Fort de Vaux, 1916). Ce qui possède les propriétés physico-chimiques caractérisant la vie et qui la différencient de l’inerte, du minéral : cellule vivante, être vivant, espèces vivantes. En parlant de quelqu’un ou d’un groupe plein de dynamisme : famille vivante. D’un comportement ou d’une caractéristique physique : regard vivant. Qui a la vigueur, l’expression de ce qui vit : discours vivant, tableau vivant, spectacle vivant. Pour décrire un lieu animé, fréquenté par beaucoup de gens : quartier vivant, rue vivante. Ce qui est actif : art vivant, tradition vivante. Ce qui est présent dans la mémoire de quelqu’un : souvenir vivant. En linguistique, une langue d’usage courant dans une communauté : langue vivante, par opposition à langue morte.
Au figuré, la locution s’enterrer vivant signifie « se retirer du monde pour mener une vie recluse ». À ne pas confondre avec mort vivant, une personne qui respire encore mais qu’on ne peut qualifier de bien portante car elle a l’aspect d’un cadavre. En liturgie, pain vivant désigne l’eucharistie. En droit, le dernier vivant est la personne qui survit dans un couple, synonyme de survivant.
Comme substantif, le mot désigne la durée de vie de quelqu’un : de son vivant. Ce qui a les caractéristiques spécifiques de la vie : le vivant. Une personne d’humeur joviale qui apprécie les plaisirs de la table et de l’agrément : bon vivant.
Les autres dérivés comprennent vivable, invivable, vivoter, viveur, vécu, vocable à la mode après les années 1960 au sens d’« expérience propre », mon vécu, ressenti personnel pouvant faire l’objet de critiques ironiques par leur banalisation, vivoir, vivat « acclamation », l’interjection qui-vive, « attention extrême », revivre, survivre et survivance.
Devoir
Le verbe vivre s’emploie dans diverses locutions. Trouvez lesquelles d’après leur définition.
Se contenter de faibles moyens matériels. | Vivre de l’a _ _ du te _ _ _ . |
Aimer sans se préoccuper des nécessités matérielles. | Vivre d’a _ _ _ _ et d’e _ _ fra _ _ _ _. |
Vivre sans angoisse pour le futur. | Vivre au j _ _ _ le _ _ _ _ . |
Avoir un caractère accommodant. | Être f _ _ _ _ _ à vivre. |
Se comporter selon les règles, les usages exigés par la vie en société. | App _ _ _ _ _ _ à vivre. |
Réponse
Se contenter de faibles moyens matériels. | Vivre de l’air du temps. |
Aimer sans se préoccuper des nécessités matérielles. | Vivre d’amour et d’eau fraîche. |
Vivre sans angoisse pour le futur. | Vivre au jour le jour. |
Avoir un caractère accommodant. | Être facile à vivre. |
Se comporter selon les règles, les usages exigés par la vie en société. | Apprendre à vivre. |