Vache à lait

Le mot vache est issu du latin classique vacca, « femelle du taureau », d’origine indoeuropéenne. Il conserve le sens de l’étymon: vache laitière.

Mais il est employé très tôt dans des locutions illustrant le comportement ou les caractères physiques de l’animal: manger de la vache enragée, « être de mauvaise humeur » ou « souffrir de dures privations »; laisser la vache et le veau, « abandonner une femme enceinte »; il pleut comme une vache qui pisse, « beaucoup »; vache sacrée, « personne, chose mise à l’abri de toute critique ».

Le mot désigne la peau préparée de l’animal: cuir de vache. Par métaphore, il développe le double sémantisme de « grossièreté, méchanceté »: peau de vache; et de « mollesse, lourdeur »: grosse vache.

C’est aussi un exclamatif lié d’abord à une situation désagréable puis employé comme intensif d’admiration: ah la vache! 

Au Québec, il désigne familièrement une personne fainéante: faire la vache; et, au baseball, un joueur qui occupe la position tout au fond du champ extérieur (où sont les pâturages!), en raison de son manque d’habileté: jouer à la vache. Vacher signifie « paresser » et s’évacher « ne rien faire, perdre son temps ».

 

Devoir

L’étymon latin de vache vacca est aussi à l’origine d’un terme de médecine que la crise de la vache folle de la fin du 20e a sensiblement rapproché, montrant qu’il pouvait y avoir interaction entre la santé des vaches et celle des hommes. Quel est ce mot?

Réponse

Dans le sillage de vacca « vache » se trouve l’adjectif vaccinus, qui qualifie tout ce qui se rapporte à la vache. En latin médical, on nomma plus tard (variola) vaccina la variole de la vache, nommée vaccine en français. Enfin c’est à partir de vaccine qu’a été formé le nom vaccin qui désigne le virus de la vaccine puis, par extension, toute substance préparée à partir de microbes, virus, ou parasites qui, inoculée à un individu, l’immunise contre le germe correspondant.

Répondre au devoir ou commenter